Lors de l'élaboration du contrat de rivière, des études avaient montré qu'une importante partie du linéaire des différentes rivières présentait des boisements de berges en état moyen voire médiocre. Or ces boisements de berges (également appelés ripisylve) contribuent à améliorer la qualité des eaux (les systèmes racinaires de boisements en bon état captent un certains nombre de pollutions contenues dans les eaux). Des boisements denses et variés (beaucoup d'espèces différentes, d'âges différents et de tailles différentes) permettent d'accueillir un grand nombre d'espèces terrestres (mais aussi aquatiques dans les racines présentes en berges), celles-ci peuvent dans ces boisements se nourrir, se déplacer mais également se reproduire. Les boisements permettent également de stabiliser les berges et de limiter le départ de matières en suspension dans le cours d'eau lors d'épisodes de crue.
Il est préférable d'abattre les arbres penchés avant qu'ils ne tombent d'eux même. Une coupe nette doit être pratiquée parallèlement au sol. La souche doit être conservée pour maintenir la berge en place.
Les boisements maintiennent les berges, créent un ombrage sur la rivière, offrent des zones de refuge et d'alimentation à la faune terrestre et absorbent les nutriments en excès dans l'eau. Des espèces locales doivent être plantées là où les boisements ne sont plus présents.
Les arbres tombés dans la rivière doivent être conservés dans la mesure où ils ne sont pas susceptibles de créer de barrages flottants. Ils ralentissent la cadence des eaux et ont un réel intérêt pour la faune aquatique.
Certaines branches basses peuvent retenir des bois flottants ou même casser sous la pression du courant. Elles peuvent être élaguées par une coupe nette qui permettra une cicatrisation rapide de l'arbre. Cela doit rester sélectif pour maintenir un ombrage suffisant sur le cours d'eau.
Des arbres tombés dans la rivière créent de véritables barrages susceptibles de céder à tout moment. Ils doivent être retirés en veillant à ne pas laisser partir toutes les matières retenues derrière.
Certaines cépées trop vieilles menacent de faire céder les berges. Il est préférable de les rajeunir en ne coupant que les troncs les plus vieux et les plus penchés.
Certaines zones en bon état ne nécessitent aucune intervention. Elles se caractérisent par une végétation stable et variée en âge et en espèces. Une surveillance annuelle permettra d’anticiper les désordres et de limiter les interventions trop lourdes.
5 fiches actions inscrites dans le contrat de rivière visent à améliorer la qualité écologique des cours d'eau. En voici un exemple :
Fiche B1-1.1.a : Restauration et entretien de la ripisylve et lutte contre les espèces végétales invasives
Fiche B1-1.1.b : Les replantations ou les plantes invasives